top of page

Quand l’absurde devient la norme : interdire les catastrophes naturelles faute d’assureur

Dernière mise à jour : 8 avr.

Il fallait que cela arrive. Quand l’État n’est plus en mesure de protéger, que les assurances se retirent, que les sinistres se multiplient et que l’impuissance gagne du terrain, il ne reste plus qu’une arme dérisoire : l’ironie administrative. Dans les Alpes Maritimes, à Breil-sur-Roya, le maire a signé un arrêté « interdisant » les catastrophes naturelles. Pas par provocation. Par désespoir. Par nécessité.


🌀 Une décision aussi absurde que révélatrice

En apparence, l’idée prête à sourire : un arrêté municipal stipulant que les catastrophes naturelles sont désormais interdites sur le territoire de la commune. Mais derrière la formule se cache une vérité glaçante : les compagnies d’assurance ne veulent plus couvrir certaines zones devenues trop risquées. Résultat ? Des particuliers, des entreprises et même des collectivités, sont laissés à l’abandon.

Breil-sur-Roya, comme de nombreuses autres communes françaises, a connu des sinistres à répétition, des dégâts massifs, et une conclusion sans appel : les contrats d’assurance ne sont plus renouvelés. Les assureurs jugent que le coût du risque climatique est devenu insoutenable.


🔥 Un modèle d’assurance à bout de souffle

Ce que révèle cet arrêté – aussi surréaliste soit-il – c’est l’effondrement progressif du système assurantiel français face à l’emballement climatique. Les sinistres se multiplient (inondations, incendies, grêle, sécheresses), les montants à rembourser explosent, et le secteur tente de limiter les dégâts… en se retirant des zones les plus exposées.

Mais que se passe-t-il quand plus personne n’assure ? Quand l’État ne peut pas suivre ? Quand les collectivités n’ont ni les moyens ni les leviers juridiques pour intervenir efficacement ? Il ne reste que les citoyens, seuls. D’où l’intérêt croissant d’une approche résiliente, non plus fondée sur la protection institutionnelle, mais sur la capacité individuelle et collective à encaisser le choc.


🌱 Débrouillez-vous, mais préparez-vous

Chez RESIMATIK, nous le répétons depuis le début : l’ère de la prévoyance systémique est en train de se refermer. Le monde de demain est un monde où la sécurité ne sera plus garantie par l’État ou les assureurs, mais par vous. Vos choix. Vos équipements. Vos solidarités de proximité.

Le maire de Saint-Jean-de-Muzols envoie un message ironique, mais lucide : à défaut de pouvoir arrêter les catastrophes, il nous faut au moins apprendre à y survivre.

Cela implique :

  • De connaître les risques réels de son territoire.

  • D’investir dans des solutions de protection individuelle et collective (ex : filets anti-grêle, pompes de relevage, systèmes d’alerte).

  • De développer des réseaux d’entraide locaux.

  • Et surtout, d’abandonner l’idée que l’on sera toujours secouru.



💬 Conclusion : face au chaos, la résilience est un choix

L’arrêté de Breil-sur-Roya est un signal faible, mais puissant. Il illustre l’impasse dans laquelle nous nous trouvons collectivement. Mais il ouvre aussi une porte : celle de la responsabilité citoyenne et territoriale. La seule réponse crédible aux risques de demain semble donc être une organisation locale, autonome, modulaire, capable de s’adapter en temps réel.

N’attendons pas que d’autres maires interdisent la pluie ou la sécheresse. Préparons-nous, dès aujourd’hui, à vivre dans un monde où ces phénomènes ne seront plus l’exception, mais la norme.


Comments


Post: Blog2_Post

Newsletter

Merci pour votre envoi !

  • LinkedIn
  • Whatsapp
  • Instagram

©2025 by Resimatik.

bottom of page